C’était il y a déjà plus d’un mois : la Roca Cup ! Du 14 au 17 avril, la Roca Cup a réuni, sur la plage de l’Almanarre à Hyères, de nombreux riders et spectateurs pour partager 4 jours de fête autour du wingfoil. Cette deuxième édition de l’évènement aura été couronnée de succès, avec du grand spectacle sur l’eau mais aussi de belles animations et concerts hors de l’eau, un village d’exposants et d’associations proposant des tests de matos et également des ateliers autour de l’environnement. Avec ces quelques semaines de recul, nous avons recueilli les témoignages de Flora Artzner, la créatrice de la Roca Cup, mais aussi de quelques riders, pros comme amateurs, pour dresser le bilan de cette Roca Cup 2023 !
Photo : @ThierryJouanin
La Roca Cup, dès le premier jour, ça attaque fort ! Un gros downwind d’une 10aine de kilomètres dans environ 30nds est lancé. C’est un downwind convivial pour les pros et confirmés, qui ont rejoint le point de départ en bus avant de rallier l’Almanarre en tentant de rester groupés. Hugo Babilon, l’un des plus jeunes riders qui fêtait son anniversaire ce jour-là, nous raconte : “La première journée était dingue ! Au programme downwind. Une première pour moi… 10 km de pure glisse avec les copains. En plus, une journée d’anniversaire au top ! Merci la team Roca Cup pour toutes les petites attentions.” Il faut dire que les conditions étaient réunies pour avoir un downwind exceptionnel ! Sonia Le Bouteiller nous raconte avoir “particulièrement adoré le downwind dans une énorme houle le premier jour”. Il fallait oser se lancer, mais ça en valait la peine ! L’après-midi, une démonstration de freestyle par les meilleurs mondiaux (Balz Muller, Alan Fédit…) a régalé les spectateurs venus déjà en nombre (et ce n’était pas encore le week-end !). Ce premier jour s’est conclu par la cérémonie d’ouverture, avec les discours des partenaires, des élus, de Flora Artzner mais aussi de la marraine de l’évènement Nathalie Simon, puis du concert de Tudo Joia. Vous pouvez retrouver notre reportage complet sur ce Jour 1 de la Roca Cup dans notre article, mais aussi nos photos sur notre Facebook.
Hugo Babilon à l’arrivée du downwind – Photo : @totalwing / @lmcreanum
Le samedi, une journée bien chargée ! Les riders ont commencé avec le boardercross : une course de slalom avec des obstacles à sauter. Séparés en plusieurs poules (deux pour les hommes, une pour les femmes et une pour les juniors), les riders se sont affrontés sur 3 heats, et des phases finales pour les hommes, jusqu’aux alentours de midi. On peut dire que les conditions ont encore été rudes, comme en témoigne Axel Gérard : “En boardercross, j’ai fini 2eme en junior, les conditions, je suis un peu déçu, car j’ai fait beaucoup trop d’erreurs qui m’ont coûtés cher sur mes deux premières manches, mais c’est comme ça qu’on apprend.”. Même son de cloche du côté de Hugo Babilon : “Cette deuxième journée a été très compliquée pour moi. Les conditions étaient dures. Le parcours du boardercross difficile ; il était fort typé pour les regulars et moi je suis goofy. Je n’ai pas réussi à trouver mon rythme. Mais j’étais super content de pouvoir rider avec 11 autres jeunes… c’était cool !“Du côté de Sonia Le Bouteiller, elle nous dit avoir “adoré le boardercross et ses sauts d’obstacles” et être “super contente de [sa] 2ème place au boardercross derrière la rideuse espagnole Nia Suardiaz.”. Retrouvez les résultats du boardercross en fin d’article.
Départ dans la houle d’un heat jeune du boardercross – Photo : @totalwing / @lmcreanum
L’après-midi, place au show, avec le Freestyle Synchronisé ! Devant une plage noire de monde, les riders nous ont proposé un grand spectacle, par heats en duo. Et quand on dit noire de monde, on n’exagère même pas. Flora Artzner se souvient : “Quand on a fait le freestyle synchro, en tant que juge, on arrivait à peine, avec le speaker Chris, à se frayer un chemin jusqu’à la table, tellement il y avait un monde fou sur la plage ! Alors qu’il y avait 45 nœuds de vent, et que ça pouvait détourner certaines personnes, c’est des conditions quand même difficiles, tu te prends du vent, du sable, des embruns dans la tête. Ben non, les gens étaient là, à regarder, et on avait un spectacle parce qu’on avait un niveau Coupe du Monde sur place, avec les meilleurs riders et rideuses mondiaux qui étaient présents.”.
Alan Fédit au dessus de l’énorme bouée du boardercross – Photo : @totalwing / @lmcreanum
Les binômes se sont surpassés de technicité et de synchronicité, en posant des tricks toujours plus engagés et impressionnants. On gardera en mémoire la performance d’Alan Fédit avec Axel Gérard, sortis vainqueurs de cette épreuve. Axel nous raconte : “j’ai fini premier en freestyle synchro avec mon team mate Alan Fédit. C’était un super format, c’était drôle de devoir sauter en même temps sur le même trick.”. Sonia le Bouteiller a, elle aussi, “adoré freestyle synchro au côté de Gabin Dardeau où l’on s’est bien régalé”. Egalement, le binôme Bastien Escofet / Nia Suardiaz nous aura offert un superbe spectacle, s’élançant ensemble vers les vagues pour s’en servir de rampe. Et on a pu assister au tout premier backflip posé par une femme en compétition !
Nia Suardiaz et Bastien Escofet in the sky ! – Photo : @photomedano
Pour autant, les conditions n’étaient pas vraiment faciles, comme nous raconte Hugo Babilon : “le vent a augmenté et était très rafaleux, ce qui a rendu le freestyle synchronisé compliqué mais avec Lou on y est allé. On n’a pas montré vraiment ce qu’on voulait, mais on fera mieux la prochaine fois.” Axel Gérard ajoute que “les conditions étaient un peu compliquées pour cette discipline, car le vent était très fort, mais surtout irrégulier, donc c’était compliqué d’avoir la bonne rafale tous les deux en même temps.”. Bravo à tous et spécialement aux jeunes, vous n’avez pas démérité ! La journée s’est conclue par une grosse soirée avec les concerts de Nkumba System et le DJ Set de BAB2Back & Deniamoro. Vous pouvez retrouver notre reportage complet sur ce Jour 2 de la Roca Cup sur TotalWing, ainsi que les résultats en fin d’article, mais aussi nos photos sur notre Facebook.
Du monde sur la plage pendant le Freestyle Synchro ! – Photo : @Louis.dhal
Le dimanche, c’est une plage de l’Almanarre complètement transformée par rapport aux deux jours précédents que l’on découvre : plus du tout de vent, et quasiment plus de houle. Au loin, un petit pic se forme et régale les SUP surfeurs et les SUP foileurs. L’association Dock et Wing Foil Club Almanarre avait posé leur échelle pour permettre aux riders de s’initier au dockstart, tandis que l’équipe de WindUp avait installé leur treuil à télécommande. De quoi foiler en illimité même sans vent ! Du côté des compétitions, Hugo Babilon nous raconte : “Le dimanche, plus de vent, la course relais se transforme en course relais en stand up paddle. C’était vraiment une course fun. Nous arrivons en troisième position avec Tom et Sacha. Ça sera malheureusement mon seul podium. Je suis déçu de mes résultats mais je vais continuer à m’entrainer pour progresser. J’en profite pour remercier Funway Surfshop et F-One / Manera pour leur soutien.”.
Paul Artzner en pleine démo de dockstart sur l’échelle de DWCAlmanarre – Photo : @totalwing / @lmcreanum
En effet, c’est un relais en SUP qui a été lancé par manque de vent, mais un relais très fun quand même ! Devant de nombreux spectateurs, les rideurs ont tout donné, mais c’était très drôle : entre le petit shorebreak qui faisait du nettoyage à chaque relais, mais aussi la maladresse de certains rideurs pourtant très bons en wing, on a eu du spectacle ! La journée s’est conclue par les podiums des trois épreuves, suivie de la tombola et, pour finir le week-end en beauté, par des concerts et DJ sets. Vous pouvez retrouver notre reportage complet sur ce Jour 3 de la Roca Cup sur TotalWing, ainsi que les résultats en fin d’article, mais aussi nos photos sur notre Facebook.
Alan Fédit surfe vers la victoire ! – Photo : @totalwing / @lmcreanum
Mais la Roca Cup n’était pas finie ! Le lundi, l’évènement s’est poursuivi avec une journée dédiée aux amateurs. Le vent n’était toujours pas revenu, alors les initiations au dockstart et au foil tracté se sont poursuivies. L’après-midi, la compétition amateurs a été lancée en mode derby SUP, avec des épreuves de relais de plus en plus… spéciales ! A deux sur la planche, puis à trois, puis en départ brouette, pour finir en wing-paddle-board et par un Juste Prix du gonflage de wing… c’était un peu n’importe quoi, mais c’était fun ! Sandrine Dumeige, rideuse de Normandie venue pour participer à cette journée amateur, nous raconte être “un peu déçue que le vent ne soit pas monté mais les épreuves en groupes étaient originales, bien que mes genoux n’aient pas tout appréciés. Les participants étaient cools !”.
Sandrine (au centre) donne tout sur la demi-finale des amateurs ! – Photo : JC Mouton
Néanmoins, ella pu profiter de l’ensemble du week-end sur la Roca Cup, en assistant aux compétitions et en profitant des animations et du village de l’évènement : “j’ ai trouvé ça top. Surprise du haut niveau des jeunes, super ambiance et les animations du soir géniales. Je n’ai pas vraiment participé aux animations éco-citoyennes mais c’est sympa d’associer les visiteurs et les élèves des écoles pour les sensibiliser aux enjeux environnementaux.”. Ce dernier jour aura été une belle journée de partage entre les riders amateurs, qui s’est conclue par un petit podium où tous les participants de cette journée ont été récompensés avec de beaux et nombreux lots ! Et voilà, c’est avec quelques derniers mots de Flora Artzner et une belle conclusion par le speaker Christophe Colussi que cette deuxième édition de la Roca Cup s’est achevée, dans la bonne humeur et les sourires. Vous pouvez retrouver notre reportage complet sur ce Jour 4 de la Roca Cup sur TotalWing.
L’équipe des amateurs – Photo : @ThierryJouanin
Tous les riders que nous avons croisés sont vraiment repartis ravis de cette deuxième édition de la Roca Cup ! Axel Gérard nous a dit qu’il “s’impatiente déjà pour la prochaine édition l’année prochaine” tandis que Hugo Babilon est déjà à fond pour revenir : “Encore un super weekend wing, une organisation au top… petit bisous au passage à Flora, Carol’Ann et Ophélie ! Vivement la troisième édition !”. Pour Sonia Le Bouteiller, “la Roca Cup a encore été exceptionnelle cette année avec 2 jours de vent fort sur les 3 jours d’évènement. De voir tous ces pros autour de moi envoyer dans tous les sens m’a motivé à repousser mes limites. Un grand merci à Flora Artzner et toute son équipe pour ce weekend mémorable !”.
Photo : @ThierryJouanin
Et en parlant de Flora Artzner, on lui laisse le mot de la fin, pour qu’elle nous livre son témoignage de ces intenses mois de préparation de la Roca Cup et son bilan de cette édition 2023 :
“C’est très difficile de donner un retour, enfin, pour moi en tout cas, comme ça car c’est un événement qui m’a pris un an d’organisation, six mois intense et un mois sans vie sociale avec très peu de d’heures de sommeil et beaucoup beaucoup de travail.
Les retours que j’ai eu sont extrêmement positifs, que ce soit de la part du public, de la part des bénévoles, des associations, des marques, des athlètes bien évidemment… moi je me base là-dessus, ça me touche, on sait qu’on est qu’on n’est pas parfait, mais on essaie de faire au mieux pour tout le monde et c’est vraiment l’esprit de la Roca Cup.
Nathalie Simon et Flora Artzner après une deuxième édition réussie ! – Photo : @ThierryJouanin
Le public, les riders, les intervenants, associations etc, c’est vraiment un événement qui est fait pour eux. Le but, c’est d’être dans un esprit convivial, d’essayer, de mettre en place des choses qui nous font kiffer, moi et mon équipe, que ce soit d’un point de vue sportif ou à terre. Coté sportif, on a des épreuves uniques au monde, avec un côté assez fou, pour essayer d’emmener ce sport dans des directions qui ne sont pas forcément explorées avec d’autres événements. Cette partie-là est créée par les riders pour les riders, pour se faire plaisir et passer des super moments à l’eau.
Et l’autre partie aussi très importante à terre, avec un gros volet environnemental, c’est d’essayer de faire se rencontrer l’univers des sports de glisse et celui des associations environnementales qui sont pour moi ultra-liés puisqu’on évolue en mer ou sur un littoral plus ou moins impactés, plus ou moins protégés, suivant où on habite. Je pense que c’est important de comprendre les enjeux et de se rendre compte que localement, il y a des associations qui agissent et que l’on peut se rapprocher d’elles. Il y avait évidemment un volet sur l’égalité, mais ça, c’est sous-entendu maintenant, enfin, on le met même plus en avant parce que c’est bien évidemment normal pour nous.
Soirée du dimanche à la Roca Cup – Photo : JC Mouton
Et puis on a eu un volet festif très important cette année, avec des musiques assez axées musiques du monde. On avait un concert de musique brésilienne le premier soir, après, le samedi, c’était un groupe camerounais et colombien, le dimanche, c’était un groupe local très dansant et avec derrière un DJ aussi, avec notamment une association de DJ qui sont dans une dynamique assez chouette à soutenir des associations locales.
On a essayé de penser, dans la mesure du possible, à un maximum de choses : rendre le site accessible aux personnes en fauteuil, mettre en place des toilettes sèches, des fontaines… Faire un gros travail de sensibilisation sur les déchets, sur les mégots, et pousser les gens à venir autant que possible à vélo, en bus, en covoit… L’esprit, c’est d’essayer d’être respectueux de l’endroit qui nous accueille. Cette année, on a eu beaucoup beaucoup de monde, enfin l’affluence était énorme, notamment le week-end.
Le freestyle toujours aussi impressionnant de Balz Muller – Photo : @totalwing / @lmcreanum
On a aussi eu les meilleurs riders et rideuses mondiaux qui étaient présents. Aujourd’hui, on a énormément d’événements qui nous sont proposés en tant que rider et, en fait, il y en a beaucoup qui choisissent surtout des événements où il y a du price money, donc de l’argent à gagner, ou alors des événements qui leur permettent d’avoir un titre de champion du monde par exemple. Alors qu’à la Roca Cup, on ne délivre pas de titre et on ne donne pas de price money, et pour autant les riders étaient tous là quasiment et ça, ça me touche. Ça montre qu’en fait, ils adhèrent à cet esprit-là, qu’ils s’y retrouvent. On essaie de faire un maximum pour eux, on les héberge dans un super hébergement Rocabella, on essaie de mettre en place un côté festif, des épreuves originales… Le domaine Rocabella c’est notre sponsor principal, c’est le propriétaire de Rocabella qui m’a fait confiance au début et c’est grâce à lui que la Roca Cup existe, grâce à son soutien. C’est très important pour moi de le remercier.
Photo : @ThierryJouanin
C’est important pour moi de le souligner parce que à la Roca Cup, les riders pro, on a eu quasiment 100 demandes et on a pu prendre que 50 personnes, donc tu imagines, on aurait pu être 100 en fait ! Pareils pour les amateurs, il y avait quasiment 100 demandes pour 50 places, donc on aurait pu être 200 sur une deuxième édition ! On a limité à 100 personnes en tout. Et ça, toutes ces demandes, c’est parce qu’on a essayé de jouer sur ce côté un peu différent des autres événements, et aussi grâce à tout un travail de communication qui a été fait avec une équipe qui m’entoure et qui est incroyable.
Et voilà ! Moi, je suis encore dans le truc, je ne me rends pas compte de tout, mais, comme pour la première année, je me sens portée.”
Merci beaucoup Flora pour ton retour, et on espère que tu seras portée vers une Roca Cup 2024 ! En tous cas, nous, on a déjà hâte ! Pour patienter d’ici là, ne ratez pas la superbe vidéo officielle de cette édition 2022 :
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