Du 26 au 28 mai dernier avait lieu la 4ème édition du Défi Wing à Gruissan, une édition bénie par la Tramontane et le soleil, qui restera dans les mémoires de la compétition avec plus de 250km parcourus, dont des manches de près de 50 bornes. Les Défis de Gruissan, qu’ils soient en planche, kite ou wing, c’est une infinité de défis dans les défis. Certains viennent pour gagner, d’autres pour se tirer la bourre avec les copains, se dépasser ou vivre une expérience en famille… Un condensé d’aventures humaines autour de nos sports de glisse.
C’est pourquoi, plutôt que de vous faire un traditionnel récap’ sur la compétition et les stands de matos (vous trouverez les résultats ici), j’ai décidé de vous la faire vivre de l’intérieur, à la première personne. Jusqu’ici, je ne m’étais jamais vraiment sentie légitime pour raconter mon expérience perso sur le Défi. Trop débutante, trop hésitante, trop démissionnaire sur certaines manches. Mais cette fois, c’était différent. Cette fois, on est venus en groupe depuis notre petit Club de Voile de Thoux-Saint-Cricq, dans les terres, dans le Gers. Un coin où le vent n’est pas toujours au rendez-vous, mais où la passion nous rassemble sur l’eau autant que possible.
Alors oui, cette fois, j’ai eu envie de raconter, de vous partager cette édition à travers nos yeux, nos récits, nos ressentis. Pas juste les miens, mais ceux de David, Philippe, Joël… Ceux de notre belle équipe, qui a partagé le vent, mangé des kilomètres, surmonté les appréhensions, et surtout vécu des moments forts, portés par l’adrénaline, la joie et l’entraide. Bienvenue dans notre Défi.
Les Défieurs de Thoux – Photo : Leah Jeal
Le Défi et moi
Le Défi Wind et moi, c’est une vieille histoire. Une histoire qui commence par un hasard total : j’avais neuf ans, on avait gagné un week-end à Gruissan grâce à un concours de dessin. C’était pendant l’Ascension, et en feuilletant l’agenda de la ville, on est tombé sur le Défi. Tout de suite, j’ai été fascinée. Je n’y connaissais rien, mais ça m’a marqué de voir toutes ces voiles qui s’élançaient pour une distance qui, de mes yeux d’enfant, était l’équivalent du bout du monde. Cette même année, l’été venu, j’ai fait mes premiers bords en planche à voile, et c’est là que la passion de ce sport m’a prise pour de bon. Au fil du temps, j’ai grandi avec l’esprit Défi, en ne pensant qu’au fait qu’un jour, moi aussi, je le ferai. Je suis venue en spectatrice presque chaque année, sauf quand malheureusement la vie et la santé m’ont un peu tenu éloignée de ma passion. Quand j’ai pu reprendre le windsurf, la petite flamme était toujours là : avant mes 30 ans, je ferai le Défi Wind. Vu mon niveau, j’avais du boulot !
Édition 2006 – Photo : ma maman
Et puis, la wing est arrivée. Moins d’un an plus tard, on annonçait la première édition du Défi Wing. Je savais à peine jiber, mais j’ai tenté, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais. On était un peu plus de 100, c’était tout neuf, un peu fou, on se sentait presque pionniers. Mon premier départ au lièvre restera un souvenir inoubliable : ça y est, après tant d’années à regarder les planches, c’était moi, là, au milieu, avec mon petit (gros) foil, à me presser pour passer derrière le mythique bateau noir. Et ma première arrivée, ohlala. Un grand moment d’émotion aussi. Cette année-là, le vent était gentiment capricieux. On a même eu du marin, et je me suis d’ailleurs retrouvée à faire une manche en 6 m², c’est dire. Mais j’ai adoré. J’ai pris goût à être actrice du Défi tout de suite. L’expérience était si incroyable que j’y suis retournée chaque année, des années beaucoup plus ventées, avec le niveau général qui monte et la flotte qui s’élargit…
Édition 2008 (dire que j’avais presque l’âge de Stan sur cette photo, j’étais loin d’être prête à me lancer sur l’eau comme il l’a fait !) – Photo : ma maman
De l’OVNI à la tribu
Pendant ce temps, à mon club de voile aussi, la flotte de wingfoilers s’élargit. Et de seule OVNI sur mon lac, on passe petit à petit à une vraie tribu de fous volants passionnés. Me voyant revenir bien secouée mais heureuse de mon Défi Wing 2024, l’idée de participer s’est vite faite sentir pour mes copains du club. En fait, ils n’ont vraiment pas été difficiles à convaincre. Petit à petit, c’est donc un joli petit groupe éclectique de cinq riders de mon lac, et moi, qui se sont inscrits à ce Défi 2025.
Ils sont beaux nos dossards hein ? – Photo : Leah Jeal
Il y a David, 50 ans, passionné de glisse, que ce soit en windsurf, surf ou même parapente. Son fils, Stan, 14 ans, aussi touche-à-tout des sports de planche, avec une progression fulgurante et cette insouciance propre à ceux qui n’ont pas peur de tomber. Philippe, 63 ans, notre champion local, cinq Défis Wind à son actif dont un Top 100 aux côtés des meilleurs. Joël, 61 ans, qui se sent pousser des ailes depuis son inscription au Défi. Cédric, 59 ans, le pro du matos. Et puis moi, 30 ans, juste animée par la passion, et encore plus motivée de revenir au Défi avec des copains. Petite mention aussi pour Michel, 66 ans, qui a fait le Défi Kite cette année, mais qui lorgne déjà sur l’édition Wing 2026. Une équipe très diversifiée donc, mais déterminée ! Et pourtant, on est juste des riders de lac, qui naviguent au gré du vent d’Autan, sur des bords de 300m de large… Loin des 10km de Gruissan à Port-La-Nouvelle.
Sous les drapeaux – Photo : Leah Jeal
En route pour Gruissan
S’inscrire au Défi, c’est une chose. S’y préparer sérieusement, c’en est une autre. Et autant dire qu’on ne l’a pas tous abordée de la même manière. De leur côté, David et Stan ont pris les choses très au sérieux. Ensemble, ils ont bossé l’endurance, en tentant de naviguer longtemps sans pause (et « sans tomber » ajoute Stan), puis ont cherché à augmenter leurs vitesses max… mais surtout leurs vitesses moyennes. Ils ont aussi travaillé les manœuvres pour être fiables en course, ce qui, selon David, aurait pu être encore mieux : « Ça m’aurait permis de gagner quelques précieuses places. » Côté matériel, ils ont misé sur des foils rapides, bien réglés pour éviter de s’épuiser inutilement, et un quiver de voiles allant de 2.5 à 5 m tous les 0.5, avec des bouts de harnais bien ajustés. David évoque aussi une préparation mentale pour rester zen sur la ligne de départ, tenir le cap pendant les longs bords, et garder l’envie d’accélérer jusqu’au bout. Quant à sa stratégie, elle était plutôt intuitive, mais basée sur quelques principes : partir un peu en retrait mais bien lancé pour éviter la dévente, viser le vent frais côté plage, doubler au vent dès que possible, assurer les jibes et respirer pour éviter de crisper. En résumé, dit-il, « On a travaillé les 4 piliers du sport compétition : le physique, le matos, la stratégie et le mental, même s’il y avait encore des lacunes qui seront largement améliorées pour l’année prochaine. »
Père et fils concentrés au briefing – Photo : Laurie
On ne peut pas dire que le reste de la bande ai été aussi assidu. Philippe, reconnaît sans détour qu’il s’est très peu préparé pour ce Défi, et que c’était une « grosse erreur ». De mon côté, comme chaque année, je dis que je vais m’entraîner, et comme chaque année le temps me manque et j’arrive à Gruissan vraiment pas prête. Il faut dire que ces derniers temps, un autre objectif de taille m’a bien occupée : la Dordogne Intégrale en SUP (oui, 130 km à la rame, mais c’est une autre histoire…). Niveau endurance, pas de souci : je peux encaisser la distance. Mais quand il s’agit d’accélérer, d’utiliser le harnais, d’optimiser les manœuvres… il reste du boulot. Pour autant, forte de cette petite expérience en Ultra Longue Distance SUP, j’ai décidé d’appréhender le Défi différemment des précédentes fois. Ne plus le vivre comme une succession de manches indépendantes, mais comme une seule longue épreuve rythmée par des ravitos. Résultat : je me suis préparée exactement le même sac que sur la Dordogne Intégrale, avec de quoi boire, manger, et surtout des trucs qui passent bien dans l’effort (aka les fameuses Pom’potes notamment). J’y ai aussi glissé ma petite trousse de secours/survie : Doliprane, crème anti-inflammatoire, pistolet de massage… bref, le nécessaire pour tenir même si ça coince quelque part. Ça peut paraître anecdotique, mais franchement, ça a été payant.
Philippe, presque toujours premier à l’eau – Photo : Leah Jeal
Chacun son Défi
Si Joël a passé des semaines à nous crier « PHILIPPE PODIUUUUM » ou « LAURIE PODIUUUM » à chaque fois qu’il nous croisait, ce n’est pas tant la motivation du classement qui nous a animés. Enfin si, peut-être un peu pour Philippe… Il me confiait avoir terminé son dernier Défi Wind en 2013 à une belle (je devrais dire, une énorme) 87e place sur 800, content de son résultat mais totalement lessivé. Il s’était alors dit que c’était le dernier, qu’il « avait fait son temps ». Et pourtant, deux ans après s’être mis à la wing, il a fini par se laisser embarquer dans l’aventure du Défi Wing, poussé par notre team du club. Il reconnaissait viser un podium dans la catégorie des plus de 60 ans, bien chauffé par nos encouragements et taquineries. Pour David, les motivations étaient multiples : une grosse curiosité d’abord, après seulement 18 mois de wingfoil suite à de longues années de funboard, et l’envie de se situer par rapport aux autres tout en découvrant de l’intérieur ce fameux Défi. Il voulait aussi tester sa capacité à aller au bout de toutes les manches, sans oublier l’émulation du groupe, la possibilité de se tirer la bourre entre copains du club. Mais ce qui le portait vraiment, c’était de pouvoir vivre cette expérience avec Stan, son fils aîné, son “poulet”, avec qui il partage toutes ses sessions. Courir le Défi à ses côtés, c’était aller jusqu’au bout de leur passion commune. Stan, lui, résumait son objectif en toute simplicité : « voir le niveau des autres, découvrir la compète, et tout faire ». De son côté, Joël s’était fixé un cap clair : tenir toutes les manches, observer le parcours et engranger de l’expérience pour l’année prochaine… où il compte bien pousser plus fort sur l’accélérateur. Quant à moi, je vise un record de participation pour fêter mon 40ème Défi Wing quand j’aurai 67 ans donc… j’ai le temps ah ah. Blague à part, après les deux années précédentes compliquées pour moi au niveau du vent et du matos, mon objectif ultime pour ce Défi était de finir toutes les manches, ce qui, il y a encore quelques semaines, me semblait clairement hors de portée.
Stan prêt comme jamais – Photo : Leah Jeal
Dans les starting blocks
C’est donc chacun avec son Défi dans le Défi que nous sommes arrivés à Gruissan. Sur le parking, c’est déjà la première manche non officielle : celle de la meilleure place pour poser son van et déballer son matos au plus près de l’eau. Le Défi, c’est aussi ça : des retrouvailles, un petit vent d’excitation collective, et ce moment un peu suspendu où l’on va chercher son dossard avant de checker son quiver et de débattre sur les tailles de voiles à sortir.
Sur la “terrasse” du camion des Camelot – Photo : Leah Jeal
Joël arrive avec un foil qu’il connaît à peine : “c’était que la cinquième fois que j’utilisais mon 950 avec stab 200”. Pas grave : sa planche connait le chemin. Il navigue en effet avec mon ancienne et première board, que je lui ai vendu, mais avec lequelle j’avais fait mes deux premiers Défi. J’étais très attachée à cette planche, et ça me fait trop plaisir qu’elle retourne sur le run de la Vieille Nouvelle sous ses pieds ! De son côté, Stan opte pour son foil Gong Slalom 600 et une planche… faite maison ! La classe. Pas grand monde de son âge (et même de tous âges !) peut se vanter de faire le Défi sur une board construite de ses propres mains ! David, lui, a bien peaufiné son set-up tout au long de ses trainings : une planche Lemon 85 litres, foil Gong YpraS V2 en 800 avec stab Fluid, qu’il aurait aimé remplacer par un Veloce pour un peu plus de vitesse. Quant à Philippe, il arrive avec son quiver bien affûté, malgré un doute au niveau du stab. Il sort une Gong Lethal 4’8 de 75 litres, foil Slalom M 785, et mât 92 HM. Il aura testé deux stabs au fil des manches : un Veloce 36 en début d’épreuve, puis un Fluid 38 par la suite pour gagner en stabilité longitudinale. Côté ailes, il a alterné entre la Gong Neutra UPE Aramid 2024 en 3.5 et en 4.0. Personnellement, j’ai opté pour mon AlpineFoil avec le mât Hawk 95cm et mon RSX700 préféré. Même s’il est plus typé glide que vitesse, je savais qu’au moins je partais sur un foil très confortable, dans ma seule optique de finir toutes les manches. Au niveau des ailes, j’ai opté pour ma Gong Neutra Aramid UPE 2024 3,5m², sauf sur une manche où on s’est arrangé avec Philippe pour partir en décalé d’une demi surface : lui avec ma 3,5m² et moi avec sa 3.0m². (PS : je crois même qu’il a fait son meilleur classement de manche avec ma voile 😊) Enfin bref : le vent est là, on est prêts, ou presque. Demain, les choses sérieuses commencent.
En arrière-plan, mon ancienne planche, qui est maintenant celle de Joël – Photo : Leah Jeal
A la poursuite du lièvre
C’est le Jour-J. En bons (mauvais) élèves, on s’installe à la cool autour de la table de bar chez Soöruz, avec des chaises de camping en guise de gradins, pour écouter le fameux briefing d’ouverture. À mon tout premier Défi, j’étais au premier rang, ultra-concentrée. Cette fois, il fait chaud, ça s’annonce long, alors autant s’installer confortablement… Notre speaker Chris Colussi est fidèle à lui-même, toujours aussi motivé, et les maîtres du jeu, Philippe Bru et Francky Roguet, nous déroulent le programme.
Trouvez les sérieux du briefing… – Photo : JM Cornu
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai peur. Enfin si, je sais : c’est la taille de la flotte. On est presque deux fois plus nombreux que l’année dernière, et déjà à l’époque je trouvais les croisements délicats. Je me rassure en me disant que cette année, les bords de 5km c’est fini : on va jusqu’à Port-La-Nouvelle. Normalement, ça devrait étirer le peloton… David me cale une petite séance de coaching mental express (« séance gratuite » ahah) et, malgré tout, ça aide. Je sens que je ne suis pas la seule à avoir le trac, mais discuter entre nous, rigoler, s’encourager… ça rassure et ça motive. Premier décompte, AC/DC à fond, ambiance électrique. On part pour un 20 km pour se mettre en jambes… avant d’enchaîner direct sur un 40. Cette année, le Défi, c’est du lourd ! Le niveau sur l’eau est bluffant, même Philippe notre Défieur aguerri s’est fait surprendre : « J’ai été étonné par le niveau général, excellent, je ne m’y attendais pas. Le nombre de jeunes m’a surpris aussi, ils poussent sévère ! Et enfin le niveau de ouf des filles m’a bluffé. En planche j’étais devant les meilleures nanas, en wing elles me pulvérisent ! Bravo à elles ! ».
Photo : Jean Souville
Les départs au lièvre, c’est toujours un moment à part. Même en tant que participante, je ne peux pas m’empêcher de regarder les fous furieux foncer sur le bateau ouvreur, la beauté de toutes ces wings alignées, tout ce monde animé par la même passion. C’est juste magique, ç’en est limite à me couper le souffle. Et je ne suis pas la seule impressionnée : « Le départ est toujours aussi impressionnant ! » raconte Philippe, « Et différent par rapport à la planche : le timing est plus facile à trouver car on peut moduler sa vitesse plus aisément en wing. En revanche, la vague du bateau (si on part sur la ligne) et le vent complètement perturbé rendent le maintien du vol acrobatique ! ». Finalement, malgré la flotte conséquente, les croisements se passent plutôt bien ; allonger le bord jusqu’à Port-La-Nouvelle a clairement fluidifié le trafic. A mon rythme de presque promenade, j’arrive même à reconnaitre les gars dans la foule et à m’approcher pour leur crier des « Allez Daviiiiid ! », « T’énerves pas Staaaan ! », « À fond Philiiiiiippe ! », mais, la plupart du temps ils ne m’entendent pas, lancés plein gaz. Tant mieux : la fois où Joël a surgi derrière moi avec un « ALLEZ LAURIE ! », j’ai tellement été surprise que je suis allée dire bonjour aux poissons ! D’ailleurs, avec Joël, on aura fait quasi tout le Défi côte à côte, à s’entre-doubler, se croiser et se crier dessus. Il assure ! Sans straps, sans harnais, avec son « gros » foil : la force tranquille ! Il n’avait pas peur des déventes ou des embouteillages au jibe. Avec l’habitude du lac, il redécollait en deux secondes et déposait tout le monde sur place. La classe !
En attendant le briefing suivant… – Photo : Laurie
Les arrivées restent aussi pour moi un grand moment. J’entends « le vingt-et-uuun », je relève la tête et je me dit « allez, ça y est, une de plus ! ». En plus, je me régale à chaque fois sur le bord upwind pour rentrer à la plage. Mais ça c’est juste une de mes bizarreries, quand certains doivent se faire remorquer par la fantastique équipe de la SNSM pour retrouver la terre ferme. Et voilà, déjà deux manches dans la poche, dont le fameux 40km du Défi ! On se retrouve tous à terre, et tout le monde a le sourire après cette première journée. L’ambiance est bonne, mais, en ce premier soir, on ne fait pas de vieux os. Le temps de plier le matos, le soleil se couche déjà, et pourtant on est presque en juin. Au lit !
Notre trio de tête – Photo : Leah Jeal
Les coccinelles
Le lendemain, le soleil et le vent sont toujours là. On ne sait pas encore ce que Philippe Bru nous prépare, mais on le sent tous : cette journée va clairement dépasser les 100 bornes. Pendant qu’on monte le matos, une coccinelle vient se poser sur moi. On rigole en disant que c’est bon signe, que ça veut dire que je vais faire toutes les manches. Vœu lancé ! On repart pour un premier 40 km histoire de se remettre en jambes.
Avec Cindy Robert-Mauron – Photo : Leah Jeal
A la pause, je retrouve Cindy Robert-Mauron mais aussi Benjamin Le Hebel avec qui j’avais partagé de chouettes moments sur le Défi l’an dernier. Ils ont bien progressé tous les deux ! Notamment Cindy, qui a entre-temps enchaîné les étapes du Wingfoil Racing World Tour. Ça fait plaisir de les voir ! On discute, on s’encourage, et on repart chacun vers nos objectifs.
À l’émargement retour avec Benjamin Le Hebel – Photo : JM Cornu
En début d’après-midi, les maîtres du jeu se lâchent. Ils annoncent un 50 bornes ! Le double aller-retour Gruissan / Port-La-Nouvelle, avec un dernier petit bord downwind pour rejoindre l’arrivée. 50km ! Pendant le briefing, je reçois encore la visite d’une coccinelle. Je sais que, les années précédentes, le mardi midi était le moment où je commençais à décrocher et à dire « non, celle-là, je ne la fait pas ». Et pourtant, là, même pas d’hésitation, j’y vais ! Et j’ai bien fait. Cette manche restera ma meilleure du Défi en termes de sensations, de glisse et de confiance. Après un petit calcul avec Philippe, on décide d’échanger nos wings afin de se décaler de 0,5m² en plus petit. Je prends sa 3,0 et il prend ma 3,5. Pendant l’échange, Philippe se retrouve à régler mes bouts de harnais. Et là, une fois sur l’eau, c’est la révélation. En fait, si je n’y arrivais pas, c’est (aussi) que j’étais mal réglée depuis tout ce temps. (Et oui, la rédactrice de TotalWing galère avec son harnais ahlala) J’arrive enfin à faire un bord entier accrochée, mes mains sont soulagées, je me régale. Quand je me décroche, je me demande même comment je faisais avant ! Au retour, tout ce que je veux, c’est trouver Philippe pour lui dire merci. Il a dû avoir les oreilles qui sifflent durant toute sa manche tellement je le remerciais haha. Et je ne suis pas la seule à vivre un moment fort sur cette manche. Joël, lui aussi, la gardera longtemps en tête : « La plus belle manche que j’ai faite, c’était les premiers 50 bornes. Y avait pas trop de clapot, c’était top. Quand y en avait trop, j’ai moins aimé, mais j’ai tenu, j’ai tout fini. ».
La fameuse scène des bouts de harnais immortalisée – Photo : Leah Jeal
On conclut la journée avec une « petite » manche de 30km. Durant l’attente de ce dernier briefing, bien calé dans nos transats Sooruz, croyez-le ou non, j’ai encore eu le droit à une visite de coccinelle ! Je ne crois pas aux signes mais décidément, ce deuxième jour du Défi a quelque chose de magique. On repart s’amuser sur l’eau, car oui, là, c’est vraiment du fun, et je passe le dernier émargement de la journée avec des étoiles dans les yeux : cette journée restera l’une des plus belles. L’ambiance entre nous, la magie du Défi, les manches, le soleil, le vent, les conditions de rêve… tout rayonnait, dans ma tête en tous cas. On a fait plus de 100km, mais on en redemande. Le soir, on se retrouve toute la bande aux foodtrucks devant un concert sympa pour refaire notre journée, même pas fatigués… enfin bon, il ne fallait pas trop regarder comment on était avachis sur les tables par contre !
L’équipe au complet le mardi soir du Défi – avec les churros, très important
Les galères
Chaque manche apporte son lot de bonheur, de satisfaction, mais aussi de galères et d’enseignements. Pour ma part, c’est le Run 2 qui m’a vraiment mis en difficulté. N’arrivant toujours pas à utiliser correctement mon harnais, mes douleurs aux mains datant de ma Dordogne Intégrale sont revenues en force. Je n’arrêtais pas de lâcher ma voile de façon intempestive, ce qui m’a valu plusieurs arrêts et même chutes. Un moment difficile où je me suis vue déjà abandonner alors que l’on n’était que le premier jour… Je repense aux messages que Gaëlle (Paponnaud, présidente de notre club de voile) m’avait envoyé le matin même : y aller par étape, ne penser qu’à la prochaine bouée et avancer comme ça. Et ça marche. Et puis, souvent, j’ai une petite playlist mentale qui vient m’accompagner quand je suis dans le dur, ou non d’ailleurs. J’ai mes « classiques » comme « Aux Champs-Elysées » qui surgit quand tout se passe bien et que je commence à me dire « je me baladais… », ce qui m’arrive à presque chaque session (à en être presque pénible ah ah). J’ai aussi eu des inédits, comme le « Zen, restons zen » de Zazie, qui est apparu quand je m’excitais trop à l’approche de l’arrivée et que je m’ordonnais de me calmer pour ne pas tomber juste là. J’ai également eu droit à « C’est Une Belle Journée » de Mylène Farmer, tout est dans le titre. Et puis, surtout, pas mal de rock plus ou moins classique, les Doors, AC/DC, Metallica, inspirés par les sons diffusés au briefing.
RIP – Photo : Leah Jeal
Même si le Défi est de la longue distance, les manches sont “rapides”, rarement plus d’une heure. Je n’avais pas vraiment le temps de penser à ma musique intérieure. Mais, pour revenir à ce Run 2 difficile, il y a quand même une chanson qui m’a vraiment aidé à terminer. Quand ma tête a cherché du réconfort, je me suis rappelée de ces petits mots lâchés par Philippe juste avant le départ : “sois forte”. Il ne m’en fallait pas plus pour me mettre “Le Chant des Cygnes” d’Indochine en tête : « sois forte, plus foooorte, encoooore ». Je me suis mise à chanter en boucle pour supporter la douleur, et c’est comme ça que j’ai fini mon premier 40km, ma première “vraie” manche de Défi Wind ! Pour la suite de la compétition, d’autres chansons m’ont portée, et ma réconciliation avec le harnais a beaucoup aidé. Mais, soyons honnêtes : mes vrais alliés pour que mes mains tiennent jusqu’au bout, ça a été les anti-inflammatoires et les Doliprane. Hahaha.
RIP bis – Photo : Leah Jeal
Pour les gars, ce sont plutôt des soucis matériels et techniques qui sont venus pimenter la compétition. Philippe en a tiré pas mal d’enseignements. Il me raconte que le premier jour, il était parti avec ses réglages habituels, plutôt faits pour des plans d’eau formés et des foils de vague. Des réglages qui favorisaient clairement le pied arrière, ce qui ne lui a pas rendu service sur le parcours du Défi : « Résultat je me suis cramé sur les deux manches, la jambe arrière en feu à chaque bouée, avec chutes à la clé, et à la lutte tout le temps pour maintenir l’assiette du flotteur. » Il avait aussi fait le choix, quelques semaines avant la course, d’acheter un petit stabilisateur pour aller plus vite. Testé dans des conditions faciles sur des bords courts, il s’était montré efficace. Mais sur longue distance avec des conditions plus difficiles, ce fut une autre histoire : « J’avais du mal à mettre suffisamment d’appui sur le foil, d’où une instabilité et difficulté à maintenir l’assiette. ». Autre point crucial : l’état du matériel. Philippe a vécu deux mésaventures de ce côté-là. « Le matos doit être en super état, les défaillances ne pardonnent pas. Sur la manche 2, mon bout de harnais était mal fixé et s’est décroché, et j’ai dû m’arrêter pour le remettre, avec mes “challengeurs” qui filaient pendant que je barbotais ! » Sur la manche 6, je le retrouve sur l’eau près de la ligne de départ, avec une belle hernie dans le bord d’attaque de sa wing. Pas le temps d’aller la changer, il me dit qu’il va quand même tenter la manche. Wow. Je repars et il me raconte plus tard : « Une réparation récente a lâché. Je n’ai aucune puissance dans ma wing et j’ai du mal à garder le vol, je vois le gros de la meute s’éloigner… Je préfère abandonner, retour en bateau. Du coup cette manche devient ma discard, je perds quelques dizaines de places au général… ».
Philippe au départ… – Photo : Leah Jeal
Côté technique, Philippe a aussi réalisé que ses habitudes de navigation n’étaient pas forcément adaptées aux longueurs du Défi : « Là encore il faut travailler sa technique pour la longue distance. Dans mes conditions de navigation habituelles je privilégie le pied arrière hors du strap et sous le vent. Résultat je naviguais aussi comme cela pour le Défi Wing (car pas assez habitué au pied arrière dans le strap), alors que les deux pieds dans les straps me semblent indispensables pour aller vite et moins se fatiguer. » Enfin, il a regretté de ne pas avoir fait un entraînement spécifique sur toute la distance du parcours jusqu’à Port-La-Nouvelle : « Je n’avais jamais fait le bord complet jusqu’à PLN, en pensant que c’était juste plus long que d’habitude. En fait j’ai trouvé bien plus difficile que je ne pensais, et j’avais du mal à trouver le bon dosage entre s’économiser (et donc se traîner) et se mettre au taquet (et donc risquer de se cramer !)… »
… Philippe à l’arrivée ! – Photo : Leah Jeal
David, lui, n’a pas eu de casse… mais il a goûté à une autre forme de frustration : « Pendant la 4e manche, j’ai perdu le vol deux fois. Je suis resté collé à l’eau plus de cinq minutes à me faire doubler par une bonne centaine de concurrents. C’est une expérience de frustration extrême… » Mais il a su s’adapter : après avoir opté pour une voile Droid 4.5 sur les quatre premières manches, il est passé 5m sur les trois dernières. Une petite tendance assumée au surtoilage, « pour toujours en avoir sous le pied et être sûr de garder le vol dans les déventes ».
Et Stan… il nous a fait un petit exploit sur la dernière manche !
Toujours notre trio gagnant 🏆 – Photo : Leah Jeal
Une dernière manche
Les kilomètres s’enchaînent, on profite un peu de l’ambiance Défi le soir. On dort… comme on peut malgré les tensions musculaires, les barbouillages, l’excitation. Le mercredi, dernier jour, les renforts gersois arrivent : Thomas et Pauline, wingueurs eux aussi, que l’on espère trouver sur la ligne de départ avec nous l’an prochain ; ainsi que Marie-Cécile et Alistair, la femme de David et son fils cadet. On commence la journée tranquille, trop tranquille ? Un simple 30km. Et on se surprend à trouver ça “léger”. C’est dire si le Défi nous a matrixés. Les années précédentes, ce genre de manche aurait été estampillée XL ! Et puis, soudain, on y est : mercredi après-midi, la dernière manche. Philippe et David sont au coude à coude pour remporter notre Coupe de Thoux, avec seulement quelques places d’écart. David vient tout juste de repasser devant Philippe au classement après son abandon sur le run 6. De mon côté, à moins d’une catastrophe, mon objectif sera atteint : faire toutes les manches. Et ça, c’est déjà beaucoup beaucoup d’émotions rien qu’au moment de me mettre à l’eau.
L’échauffement… – Photo : Leah Jeal
Je retrouve David et Stan près de la ligne de départ. David m’annonce que Stan a oublié de regonfler sa voile… et qu’il n’aura pas le temps de faire demi-tour. Le départ est donné. Sur l’eau, je croise Philippe lancé à pleine vitesse, tout sourire, suivi de très près par David, hyper concentré. La bataille fait rage ! « Tout le Défi est fort à vivre, raconte David, mais j’ai quand même adoré la dernière manche. Je me sentais particulièrement bien, pas fatigué, et il y avait ce petit challenge avec Philippe, où on s’est tiré la bourre pendant plus de 20 km. Et en plus je gagne à la fin, ce qui est plutôt sympa. » Philippe, de son côté, se souvient aussi de ce face à face comme d’un grand moment : « On se retrouve après la première bouée à Port-La-Nouvelle, et s’ensuivent trois longueurs bord à bord, où chacun mène alternativement. À la quatrième et avant-dernière bouée, j’arrive en tête. Jibe backside, que je ne loupe jamais, mais là je suis épuisé… et je tombe ! David me passe sous le nez, je le vois boucler son jibe sur des œufs. Il gagne la manche, et finit devant moi de quelques places au général. Bravo à lui ! »
… et le moqueur 😜 – Photo : Leah Jeal
De loin, j’aperçois une espèce de petite wing pliée comme un papillon. Oh non… c’est Stan ! On se croise et il me dit « c’est la merde, c’est la merde ! » en rigolant. Faire 40km avec une voile dégonflée, il faut le faire ! Mais il s’est accroché, la voile a tenu. Et il a fini. « Je retiens qu’il faut toujours vérifier son matos avant de partir. » m’a-t-il dit après coup. Une bonne leçon en effet ! Quant à moi, cette dernière manche a été une révélation. La veille, je m’étais enfin réconciliée avec le harnais. Et là, j’ai commencé à comprendre comment accélérer. J’étais en fin de peloton avec Joël, comme d’habitude, puis tout à coup, le monde s’est mis à bouger différemment. L’écart avec les riders de devant a commencé à se réduire. Mes voisins de course, dont Joël, disparaissaient. Punaise… je suis en train d’accélérer. Il m’a fallu plus de 200 km pour comprendre, mais ça y est, je commençais enfin à trouver mon rythme, à avancer. Le kiff ! Je prends un peu d’avance sur mes poursuivants « habituels » et profite du dernier leg downwind pour tenter un peu de freefly, mon graal perso. Des jolis bumps s’ouvrent devant moi, je ne peux pas résister… jusqu’à ce que je tombe face à un bateau de l’orga qui me ramène à la réalité. Allez hop, retour au près, direction le finish. Direction mon objectif. Punaise. J’ai fait toutes les manches du Défi Wing.
Retrouvailles avec Joël : “on a tout fait !” – Photo : Leah Jeal
L’effet Team
Venir au Défi avec une équipe, ça change tout. Après trois Défi partagées avec ma cuisto-photographe préférée Leah (qui signe quasi toutes les photos de cet article), être accompagnée de mes « copains du club » a vraiment transformé l’expérience.
Joël résume l’ambiance avec ses mots et son hyper-enthousiasme habituel : « D’être en équipe, c’était super magnifique ! J’ai hâte de recommencer, vivement l’année prochaine qu’on soit encore plus nombreux ! ». De son côté, David parle de la satisfaction de voir tout le monde s’amuser, de partager le plaisir de la course. Ce qu’il retient, ce sont les briefings à déconner, l’apéro du soir, les défis entre potes : « Se tirer la bourre, faire une course dans la course. ». Stan aussi y a trouvé une motivation supplémentaire : « C’était cool, la motivation et la petite compétition entre nous. ». Et Philippe complète ce tableau d’ambiance : « C’est vraiment sympa en petit groupe. On se chambre, on se motive, on s’entraide. Par exemple, on a échangé nos wings avec Laurie pour optimiser en fonction de la force du vent. On boit des bières le soir, on rigole en refaisant les manches ! Dommage qu’il n’y ait pas un classement par club, ça serait une motivation supplémentaire ! ».
Besoin d’un peu d’ombre ? – Photo : Leah Jeal
Je ne peux qu’aller dans leur sens. Pouvoir échanger sur nos manches, parler des conditions, du matos, rigoler ensemble au briefing… Et puis, quand ça devient plus sérieux (surtout avec moi et ma confiance d’un poisson rouge échoué), recevoir des petits mots encourageants avant le départ, un sourire, quand le doute s’installe, ça peut vraiment faire la différence. Il y avait les conseils de David, les blagues de Stan, la bonne humeur inébranlable de Joël, les petites apparitions de Michel là où on l’y attend pas, et Philippe, toujours le bon mot au bon moment. Entre l’échange de wings et les réglages de mes bouts de harnais, son aide a été précieuse. Même s’il était loin, loooin devant moi à chaque manche, à terre il a vraiment été mon binôme de la compet’. Et s’il n’a pas atteint son objectif de podium, lui (et eux tous) ont grandement contribué à ce que moi, j’atteigne le mien : finir toutes les manches du Défi Wing.
Et il m’a même fait caddie de voile une fois 🤭 – Photo : Leah Jeal
Le Défi et eux
Six-cents riders, six-cents histoires : le Défi, c’est toujours une mosaïque de vies qui se croisent durant trois jours hors du temps. Il n’y a qu’à voir tous les récits de riders sur les réseaux sociaux, qui continuent encore d’affluer jusqu’aujourd’hui, sans compter tous ceux qui ne racontent rien mais repartent tout de même des souvenirs plein la tête. Pour moi, cette édition 2025 restera la plus belle, que ce soit en tant que spectatrice ou participante. Elle sera difficile à détrôner, mais je sais désormais que j’aurai des compagnons d’aventure : la team des “Défieurs de Thoux” est née, et elle ne demande qu’à grossir. L’an prochain, on pourrait bien débarquer à plus de dix… et tant mieux. Parce que le Défi, malgré son côté sport de matos individuel, est surtout un rassemblement à vivre ensemble. En club, en famille, entre amis : venez. Vous ne le regretterez pas, vivrez des moments forts en émotions, et repartirez avec des souvenirs XXL. J’en profite pour remercier toute l’organisation du Défi Wind, que ce soit les pros, les bénévoles, la SNSM… Ils ont tous unis pour que l’on passe de supers moments, que l’on se dépasse sur l’eau en toute sécurité et que l’on profite d’une fête et d’un village de la glisse vraiment unique.
Photo : Leah Jeal
Côté classement, au final, c’est David qui remporte notre Coupe de Thoux maison, avec une 336e place au général (93e chez les 40-59 ans). Philippe termine non loin derrière, 354e, avec une superbe 10ème place chez les +60. Stan clôture notre podium avec la 382ème place (30e U16), suivi de Joël (466ème, 19ème en +60), de moi (477ème et 48ème femme) et de Cédric (510ème, 187ème chez les 40-59).
David, qui doutait au départ de son attrait pour le format, a fini par y trouver ce qu’il ne soupçonnait même pas : « Ce que je retiens c’est que j’ai adoré ça, alors que ce n’était pas une évidence pour moi, j’avais peur de trouver ça long, mais en fait non, je me suis éclaté. Ce qui m’a surpris c’est mon endurance et le peu de souffrance physique, que je ne m’explique pas d’ailleurs. Peut-être parce que je me régalais tout simplement ». Joël, lui, a vécu chaque manche comme un cadeau : « Je retiens du Défi des journées formidables, magnifiques. Ça m’a rappelé quand je faisais de la planche à voile en compétition. Et le plus important : c’était de tenir toutes les courses, même avec le clapot, et de faire autant de kilomètres en trois jours… 260, c’était magnifique. ». Philippe, de son côté, n’en est pas à son premier Défi. Mais : « Au soir du Défi, je jurais que c’était le dernier. Aujourd’hui… j’ai déjà envie de remettre ça. 😊 »
La marche vers l’émargement – Photo : Leah Jeal
Alors je clôture avec la plus simple des promesses, signée Stan : « C’était génial. J’y retourne l’année prochaine. » Et moi ? J’y serai aussi. Toujours émerveillée, toujours un peu terrorisée, mais désormais portée par ma bande.
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