Il y a déjà un mois, les 24 et 25 septembre, se déroulait le Fort Boyard Challenge, mythique épreuve de Longue Distance en windsurf, SUP downwind et pirogue. Cette année, la compétition accueillait pour la première fois un petit quota de 10 wingfoileurs, avec malheureusement aucune femme, pour tester ce support sur ce parcours. Et on peut dire que vu la manche courue le samedi, ce fut une réussite ! Nous sommes donc allés interroger le tout premier gagnant de l’histoire du Fort Boyard Challenge, Léandre Carlier Arquoit, qui, du haut de ses 18 ans, est promis à un bel avenir sur le foil. Des détails sur le parcours à ses ressentis, il nous dit tout !
Salut Léandre et bienvenue sur TotalWing ! Est-ce que tu peux te présenter ?
Bonjour à tous, je suis Léandre Carlier Arquoit, j’ai 18 ans. Je suis français et je ride sur la côte Atlantique de l’île de Ré à Royan d’où je suis originaire.
On a vu quelques beaux autocollants GWA sur ta planche, tu peux nous raconter à quelles compétitions as-tu participé et ton palmarès ?
Alors oui effectivement ma board commence à être bien stickée. J’ai participé aux étapes GWA de Leucate et celles de Suisse. En France, il y a eu la Roca cup par exemple ou encore l’Extrême Cordouan et pleins d’autres évent et le dernier en date le Fort Boyard Challenge.
Sur le palmarès rapidement :
3ème aux championnats d’Europe U19
1er & 3ème à l’Extrême Cordouan en 2020 et 2021
1er au Fort Boyard Challenge en 2022
Pour ne citer que ça.
Roca Cup / Photo : Thierry Jouanin
Aujourd’hui on voudrait parler avec toi du Fort Boyard Challenge 2022, où tu resteras dans l’histoire en tant que premier gagnant en wingfoil ! Est-ce que tu t’attendais à ce résultat ?
Est-ce que je m’attendais à ce résultat, j’ai envie de répondre pas forcément. Je m’attendais à pouvoir attendre le trio de tête mais je n’étais pas sûr pour la première place. C’est une longue épreuve tout peut se passer et je ne connaissais pas tous mes concurrents à l’avance. Mais ma copine m’a dit qu’elle repartirait avec le vainqueur donc je savais quoi faire 😉
C’était une première où tu avais déjà participé sur un autre support ?
Non ce n’était pas une première pour moi sur le Boyard, j’avais déjà participé étant plus jeune en Bic 293 mais le challenge est bien différent selon le support.
Pour cette édition test de la wing, vous n’étiez que 10, les places sont parties en quelques heures (et je n’en ai pas eu !). Pour toi c’est un test concluant ? Le Fort Boyard Challenge en wing ça le fait ?
Oui que 10 chanceux cette année et personnellement je trouve que c’est peu et que la wing aurait dû être au BOYARD depuis longtemps, en parallèle l’Extrême Cordouan propose la wing depuis 3 ans maintenant et ça se passe super bien, de plus le parcours a de nombreuses similitudes avec le Boyard.
Pour revenir sur ta question oui le test est concluant mais je n’avais pas trop de doute là-dessus. Même si comme tous les raids de ce genre il faut se sentir capable et avoir un bagage technique suffisant ça c’est sûr. Le challenge se fait très bien et sans trop de difficulté.
Il n’y a eu qu’une seule manche le samedi lorsque les conditions étaient favorables, avant que le vent ne tombe le dimanche. Raconte-nous un peu le parcours…
Alors oui effectivement on a eu la chance de ne courir que le samedi où le vent a montré le bout de son nez dans l’aprem, comme pour tous les supports au Boyard le départ se fait avec un départ au lièvre ce qui change pas mal des schémas traditionnels.
Ensuite la première partie du parcours, celle jusqu’à la porte, puis le fort était face au vent. Il a fallu faire jouer son cap pour avoir la meilleure remontée au vent possible en alliant la vitesse. Sur cette remontée pas d’obstacles en particulier juste bien faire attention au croisement entre nous et avec les SUP mais en respectant les règles ça passe tout seul et aussi faire attention aux parcs à huîtres sur la droite du parcours mais qu’on ne croise réellement qu’une fois dans la remontée.
Niveau houle, il n’y avait pas grand-chose qui pouvait gêner la trajectoire. Mais le vent était bien irrégulier (13-20knots) et oscillant. Sur l’ensemble du parcours et les refusantes étaient parfois bien frustrantes sur la perte de cap.
Au niveau du Fort, je me suis fait peur à passer très proche et à sentir le foil tremblé avec le courant qui accélère à cet endroit mais à réfléchir je le referais pour voir la beauté de ce Fort. Mais vigilance c’est pas du tout l’endroit propice pour une chute.
J’ai été déçu de pas avoir de houle pour faire un gros downwind, même si au Fort la houle rentre un chouïa plus, rien de suffisant pour bien se poser.
La descente fut une partie de poker, il fallait bien jouer avec le vent. Peu après mon passage au Fort le vent a tourné, ce qui m’a permis de faire la descente en un grand bord au pumping pour aller chercher le plus de vent possible car il était en train de faiblir.
Sur le point physique, la remontée était pas mal éprouvante pour aller placer l’aile au bon endroit en fonction du vent et maintenir la meilleure position avec le vent irrégulier (ça a bien rallongé les bras). La descente, il a fallu aller chercher les ressources dans les cuisses et le cardio pour garder le pumping et aussi la même position de jambe sur tout le bord retour.
Petite question matos, tu avais quoi sur cette course ?
Sur la course, j’avais chargé en vue du vent un peu capricieux. Je suis parti avec ma 6.2 Score de chez Ensis. Pour la board, j’étais sur ma Beluga 6.2 (75l) de chez RRD. Et en foil sur mon Sabfoil de Race :
Ça c’est une bonne question pour ceux prévu, compétition régionale à la Palmyre, sûrement les Engie Kite Tour, mais aussi pleins d’autres évent qui vont s’annoncer petit à petit. Merci beaucoup à vous de m’avoir donné l’opportunité de partager mon ressenti sur l’épreuve et pour les lecteurs bons ride à vous, prenez soin de vous. Et à bientôt sur l’eau et sur TotalWing !
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